Défis et perspectives pour le développement des infrastructures de football en Afrique
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Défis et perspectives pour le développement des infrastructures de football en Afrique
Le football est un sport roi. Il occupe une place privilégiée tant dans l’univers sportif que sur les plans économiques et sociaux. Aujourd’hui, le football est plus qu’un simple jeu qui rassemble et unifie les nations. Le ballon rond, grâce à sa forte médiatisation, est désormais la passion de tous les peuples d’Afrique et du monde, suscitant enthousiasme et excitation.
Rappelons que le développement du football a dompté les esprits et a créé une dynamique économique et sociale qui ne cesse de grandir.
Le football : un sport fédérateur et rassembleur
Le football en Afrique est une véritable fierté continentale, qui offre une joie inestimable aux populations tout en leur permettant de transcender les obstacles linguistiques, socioculturels et ethniques. Comme le disait l’illustre président de la république sud-africaine « Le sport a le pouvoir de changer le monde ». Grâce au football, les nations arrivent à se rassembler, se réconcilier et à faire naître un sentiment d’appartenance. Par rapport aux années précédentes, l’impact social du football connaît un développement économique surprenant. On y voit des opportunités et des partenariats scellés, ce qui représente un levier de croissance et de développement efficace pour plusieurs pays africains. Aujourd’hui, l’image des pays d’Afrique est vendue très chère grâce au football, ce qui attire l’attention des investisseurs, des sponsors, des partenaires, des gouvernements et des médias à travers le monde. Malgré toutes ces avancées inédites, le monde du football africain est confronté à plusieurs failles structurelles qui tendent à ralentir son essor et son plein potentiel économique et social. Même si le ballon rond réussit à faire remplir les stades de millions de personnes en Afrique, apporte des infrastructures, et ouvre la voie aux médias pour les droits de diffusion, il est loin d’avoir atteint son apogée. D’ailleurs, on voit bien que le PIB sportif de l’Afrique n’est que de 0,5%
Prise de conscience sportive
Les enjeux économiques sont énormes lorsqu’on parle de sport, plus encore, de football. La Fédération internationale de football participe à grande échelle dans le développement de ce sport. Les revenus que génèrent les grands événements mondiaux permettent à la FIFA de réinvestir massivement cela dans le foot. Par exemple, la coupe du monde au Qatar a généré 6,3 milliards de dollars. Entre 2016-2022, la FIFA a alloué 717 millions $ en Afrique, pour la gestion de 385 projets. Il était question que ce budget augmente de 30% entre 2023-2026. Cependant, en Afrique on note toujours un écart particulier entre l’utilisation des fonds alloués et ceux qui ont été réellement dépensés. Le Maroc est le pays africain qui fait d’énormes investissements dans le sport, ce qui expliquerait en 2018 les 1,1 % du PIB. On note déjà huit candidats qui se déclarent pour l’organisation de la CAN 2025. Lors de la Can 2021 organisée au Cameroun, le pays a dépensé plus d’un milliard d’euros pour la réhabilitation et les innovations des infrastructures sportives, l’hôtellerie, le réseau routier, les hôpitaux et la connexion internet. Toutefois, la coupe du monde 2010 qui s’est tenue en Afrique du Sud, fut un succès économique total pour le pays. Le Rwanda innove dans la campagne touristique en utilisant la méthode du branding pour mettre en avant l’image du pays
Les défis et opportunités du football
Lorsqu’on parle de football, on parle forcément de télévision pour la diffusion. StarTimes, MultiChoice, Canal+ et beIN Sports sont les quatres chaînes de diffusions qui, depuis plus de 10 ans, se sont imposées sur le marché africain. Les montants de retransmission et de diffusion des matchs sont exorbitants devenant ainsi l’enjeu majeur pour les fédérations et ligues sportives. Dans les pays de l’Afrique subsaharienne, les diffusions de matchs à l’instar de la coupe du monde sont la propriété des télévisions publiques sauf Kwesé Sport qui a fait du chiffre lors de la diffusion du mondial dans les télévisions nationales en 2018 et New World TV qui a été la première télévision africaine à avoir obtenu les droits de diffusion de la Coupe du Monde 2022 devant Canal+. Si vous êtes à la recherche d’une plateforme pour regarder vos matchs de football, sachez que le bookmaker MelBet opérant à CI est le meilleur. Rappelons tout de même que, l’acquisition des droits reste une stratégie sur laquelle il faut miser pour barrer le chemin à d’autres chaînes une fois le contrat scellé. Tel est le cas avec Canal+ qui a obtenu les droits de diffusion de la Ligue 1 de Côte d’Ivoire pour éviter la venue d’un nouvel entrant. L’immaturité des championnats nationaux, la qualité du jeu pas élevé, la trop faible activité du football national, le manque d’infrastructure, la gouvernance mitigée des ligues et clubs sans oublier les restrictions démographiques et économiques des audiences sont autant de défis qu’il faut relever dans la football africain. Pour s’arrimer au standard de la modernisation, l’aspect de streaming doit être exploité afin d’offrir aux audiences des perspectives que la télévision ne peut faire, comme toucher un public à large spectre incluant ceux de la diaspora.
Perspective pour le développement du football
Plusieurs initiatives ont été prises pour développer le football et ses infrastructures. Le programme FIFA Forwad a pour but de changer le football africain. Il a été lancé en 2023 et se focalise principalement sur le développement des infrastructures, l’inclusion des femmes, l’éducation sportive et les investissements dans les académies de football. Il offre jusqu’à 8 millions de dollars sur quatre ans et appuie 50 nouvelles compétitions comprenant 25% de participation des femmes. Grâce à ce projet, 169 terrains de football ont été construits. De plus, le programme a également investi 1,25 milliard de dollars dans les académies de sport en Afrique. L’amélioration des infrastructures a permis d’obtenir près de deux millions de spectateurs lors de la coupe du monde féminine de la FiFA. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire, car jusqu’ici, beaucoup de joueurs ne parviennent pas à atteindre le palier professionnel. Ce qui implique l’amélioration des académies de football du Malawi, de la Mauritanie et de Djibouti.
Conclusion
Les perspectives de développement du football africain sont sur la bonne voie. Les résultats sont déjà visibles au vu de la réhabilitation des infrastructures existants, de la construction des stades et des investissements dans les académies de football.
Source :
https://www.bbc.com/afrique/articles/c4n47v32nyxo
https://www.afd.fr/fr/actualites/le-football-meneur-de-jeu-du-developpement-durable-en-afrique
